Tour du Mont Blanc

5 octobre 2022 au 13 octobre 2022

Jour 1 : Les Houches - Les Hoches 21 km D+837m D-788m

Le départ du Tour du Mont Blanc se fait au niveau de la Mairie des Houches.

Je pars en direction du col de Voza (1650m).

Le début se fait en traversant beaucoup d’habitations et il faut emprunter les routes ou les voitures passent, le trafic en cette saison est calme mais ce n’est pas le démarrage rêve. Par contre le beau temps est au rendez vous et pendant cette première pente, la vue sur Mont Blanc avec ces premières couleurs automnales est juste incroyable.

Cette portion n’est pas trop difficile et le col est vite atteint.

Après ce col, c’est descente en traversant pleins de petits villages et lieu-dit, le village de Bionnassay est superbe avec ses vieux chalets et maisons en pierre.

En traversant la forêt on peut entendre les cerfs bramer au loin, avec ces montagnes on se croirait dans un rêve.

Le chemin continue en traversant d’autres villages, Le Champel, La Chapelle…

Ça reste toute fois très urbain.

Comme premier bivouac, je m’arrête près du lieu-dit , les Hoches, dans un champs en lisière de forêt. Je commence à chercher de l’eau pour le repas du soir mais n’en trouve pas. Je demande donc à un monsieur qui était dans son jardin ou en trouver, et finalement il me remplira mes bidons. On discute pas mal, c’était un éleveur/menuisier-charpentier. Une vie bien remplie.

Après un bon repas, je vais me coucher, bien fatigué pour cette première journée.


Jour 2 : Les Hoches - Bivouac de la Balme. 14Km D+713m D-380m

Pour ce deuxième jour, le départ se fait en direction des Contamines-Montjoie, où je m’arrête quelques instants pour me ravitailler en fromage !!

Encore une fois je suis à la recherche d’eau car la plupart des fontaines et des sources sont à sec suite à la sécheresse de l’été… Je me ravitaille au club de biathlon des Contamies-Montjoie, merci à eux !!!!

Depuis mon départ la chemin est plat , les kilomètres s’enchaînent facilement, ce qui n’est pas bon signe pour la suite de la journée !!

Et en effet, après plusieurs minutes commence une pente qui tape dans les cuisses d’entrée, et ce pendant quelques longs kilomètres !! On entre aussi dans la réserve naturelle des Contamines-Montjoie. La route se poursuit et j’arrive à l’aire de bivouac de La Balme (1706m) où je m’arrêterai pour passer la nuit. Il est relativement tôt mais je pense que c’est bien pour aujourd’hui. Le sac est lourd et je ne veux pas m’épuiser d’entrée.

Il y a de l’eau, des sanitaires, parfait pour ce deuxième jour !! J’en profite pour photographier le coucher de soleil.


Jour 3:Bivouac de la Balme - Refuge des Mottets. 19Km D+1050m D-887m

Réveil tôt pour photographier le lever de soleil.

Petit déjeuner et c’est parti direction le col du Bonhomme (2329m).

La montée se fait bien, pas de difficulté particulière. Il a gelé pendant le nuit et l’herbe est craquante sous les pieds. Je fais quelques rencontres sympathiques, Il y a peu de monde sur les chemins en cette saison.

Au col du Bonhomme, un tout petit peu enneigé, je prend la direction de la croix du Bonhomme (2408m) et je m’engage dans le variante du col de Fours (2668m). Le chemin pas très difficile est couvert de neige mais cela n’empêche pas de progresser même si avec le soleil la neige est devenue molle.

Au passage du col je m’arrête un long moment pour profiter du calme et de la beauté du paysage.

Après cette pause, je pars en direction du refuge des Mottets, fermé en cette saison mais je compte bivouaquer dans ses environs. Je redescend donc en direction de la Ville des Glaciers et continue sur un chemin carrossable jusqu’au refuge. Je me pose pas loin d’un torrent pour avoir de l’eau et j’ai aussi un super spot pour le coucher de soleil qui finalement ne viendra jamais car de gros nuages le cacherons.


Jour 4 : Refuge des Mottets - Courmayeur. 16Km D+643m D-1312m

La nuit fut horrible. Il a plu fortement et mes j’ai pas mal pris l’humidité dans la tente. Je suis trempé et pas mal de mes affaires le sont aussi.

A la sortie de la tente il pleut encore…

Départ sous la pluie et un vent fort vers le Col de la Seigne (2512m) et le passage en Italie.

Du refuge au Col le chemin ne s’arrête pas de monter mais n’est pour autant pas si difficile. Ça monte progressivement pendant quelques heures. Je croise mes premiers bouquetins.

Au passage du Col le vent est très violent et il fait assez froid, il pleut légèrement. Mais à partir de la, ça ne fera que descendre.

Je me met a l’abri pour faire un café pour me réchauffer et manger une barre énergétique et quelques fruits secs avant de prendre la route direction Courmayeur où j’ai décidé d’aller une nuit à l’hôtel pour pouvoir me sécher… Pendant le descente le pluie redouble d’intensité et le vent est toujours plus fort ! C’est un véritable combat !! C’est aussi magnifique, les mélèzes sont orange fluo et le bouleaux dorés à souhait !! Ces arbres illuminent la montagne malgré le mauvais temps !

A quelques kilomètres de Courmayeur une jeep s’arrête , c’est un guide la vallée d’Aoste, Marco, qui me propose de m’avancer, après deux seconde de réflexion, j’accepte volontiers, je suis trempé et glacé !!

Sur la route il chargera plusieurs personnes dans le même état que moi !!

Il me dépose donc dans Courmayeur où je rejoint mon hôtel et met tout de suite toutes mes affaires à sécher !!

Après une bonne douche, je visite Courmayeur et m’offre une bonne pizza.

Je me couche tôt ce soir la !


Jour 5 : Courmayeur – Rifugio Bonatti 17Km D+1072m D-240m

Il pleut encore au départ de Courmayeur.

La route commence à monter des la sortie de l’hôtel et on s’enfonce rapidement dans la forêt pour une interminable pente dans les cailloux, roches, racines, boue… et bien sur la pluie et le brouillard qui donne une ambiance mystique !

En sortant de cette forêt, je suis dans un brouillard incroyablement épais, et pour cette partie du tour qui est doit être la plus jolie, car on longe le massif du Mont Blanc ma vue est totalement bouchée..

Malgré la pluie je ne trouve pas d’eau… Toutes les fontaines et torrents sont à sec.

En arrivant près du refuge Bertone, je vois de la lumière dans un chalet, je vais frapper à la porte pour savoir où trouver de l’eau… il n’y en a pas ici non plus… Mais le petit papy qui se trouve ici me donnera une bouteille, je peux donc remplir mes gourdes, lui rendre sa bouteille et continuer ma route. Toujours dans le brouillard et sous la pluie.

Je rencontre beaucoup de vaches qui se demandent bien ce que je fait là par ce temps !

Enfin après avoir marcher des heures entre les mélèzes oranges, sous la pluie et dans la boue, j’arrive au refuge Bonatti (2030m). Il est fermé et non gardé mais dispose d’un refuge d’hiver ouvert a tous hors saison.

Il y a une grande table, des lits, des portes manteaux et même la lumière. Il faut juste le laisser propre et embarquer ses déchets ! Après cette journée éprouvante due au mauvais temps, c’est un havre de paix. Je met mes affaires à sécher, mange et file me coucher.


Jour 6 : Rifugio Boniatti- Champex. 23Km D+843m D-1282m

Je pars en direction de La Fouly en Suisse.

Le temps ne s’est pas vraiment améliorer, il a juste arrêté de pleuvoir… et j’avance toujours dans les nuages… C’est rageant de ne rien voir de ces géants des Alpes, mais c’est la montagne, c’est comme ça!!

Je passe le mythique Rifugio Elena, fermé et non gardé mais aussi avec un refuge d’hiver ouvert hors saison.

Je me dirige vers le Grand Col Ferret (2537m), ça monte mais encore une fois pas vraiment difficile, juste long.

Dans le brouillard, je croise la route de bouquetins. Ils ne semblent pas prêter attention à ma présence alors je m’arrête de longs instants pour les observer et les photographier. Quels animaux paisibles et puissants !! Je ne veux pas le déranger plus et ma route et encore longue je repars donc franchir ce col dans un vent incroyable encore une fois.

Au passage du col, je suis en Suisse. Et là, après quelques centaines de mètres, le soleil brille et me réchauffe enfin, le vent s’est arrêté ! Malheureusement les grands glaciers sont derrière moi…

J’atteins La Fouly et prend un bus en direction de Champex.

J’ai décidé de sauter la partie La Fouly-Champex. C’est urbain, il faut marcher sur la route, rien de bien intéressant pour moi.

J’arrive à Champex et je vais au camping du village pour pouvoir prendre une douche.


Jour 7 : Champex 10Km

Aujourd’hui, je n’ai pas envie de marcher. Je reste à Champex, petit village magnifique avec un lac superbe (je n’ai pris aucune photo…) très calme, parfait pour se reposer. Petit resto pour se ravitailler.


Jour 8 : Champex – Col de Balme 28Km D+1595m D-885m

Départ tôt. Il y a toujours ce beau soleil qui alterne avec quelques petites averses. Rien de bien méchant.

Je pars en direction du col de la Forclaz. Je traverse beaucoup de forêt. C’est paisible.

Je passe le col de la Forclaz (1527m) et me dirige vers le col de Balme en France.

Je suis toujours dans la forêt et après avoir passe Trient, c’est parti pour plusieurs heures de montée encore et toujours dans les bois! Les couleurs d ‘automne sont superbes. En sortant de la foret je croise des chamois, Au moins 30 !!! je n’en ai jamais vu autant !!!

J’arrive au col de Balme (2200m) où je vais bivouaquer ce soir.

Après avoir enfin trouver de l’eau, j’arrive juste à temps pour un superbe coucher de soleil au dessus du Mont Blanc et de la vallée de Chamonix. Je photographie tout ce que je peux et vais me coucher tôt pour me réveiller de bonne heure pour le lever de soleil.


Jour 9 : Col de Balme – Les Houches. 18Km D+3m D-1166m

Il a gelé fort cette nuit, ma tente est couverte de givre et le vent et terrible mais quel réveil !! Presque tous les sommets sont visibles et encore une fois je photographie comme un fou !!

Je prend un dernier petit déjeuner en altitude et au calme avant de plier mon camp pour la dernière fois de ce Tour du Mont Blanc et je prend la route en direction de Chamonix.

La descente est brutale, il y a des tas d’ouvriers en train de s’affairer à construire des remontées mécaniques avec des pelleteuses énormes !!! Des camions partout, de la poussière et du bruit…

Je file donc jusqu’à Chamonix et arrive dans le centre ville.

Mon tour s’arrête ici. C’était génial !! Pas de regrets !!

Je décide de prendre un bus pour Les Houches, me mange une bonne tartiflette pour célébrer la fin et rentre chez moi, comme je suis venu, en voiture.